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Les formulaires, collecte d'écritures à travers le monde, France, Iran, Sénégal, 2016-2018

Une feuille A4 blanche parfois colorée

Nuances, dégradés et contrastes

L’espace est organisé

Il y a des lettres dans des cases, des mots dans des cadres

Nous sommes silencieusement guidés dans ce paysage ordonné

Parfois incompréhensible

Cette surface est en attente

Inanimée, elle est prête à accueillir l’écriture

Un jour, je suis allée à l’ambassade d’Iran à Paris pour demander ma carte d’identé. A l’intérieur, ils parlaient persan. Ils m’ont donné un formulaire à remplir. Je ne savais pas lire le farsi. Voile de la langue. J’étais face à une forme abstraite désignant pourtant l’idée d’une organisation et d’un ordre social et politique. D’ici est né mon travail d’effacement des écritures sur les formulaires administratifs, on ne voit plus que la composition, la trame. Je suis ensuite partie à la rencontre de différentes populations avec ce papier décontextualisé rappelant l’identité : enquête et collecte d’écritures spontannées. Comment se place t’on par rapport à la case lorsqu’on est libre d’écrire n’importe où ? Surprise, étonnement. Qu’est-ce que l’écriture donne à comprendre d’une personne, d’une société, d’une culture ? L’écriture sous toute ses formes, une multiplicité de traces sur un seul et même formulaire. 
Biennale Dakar Off 2018, Centre culturel Apix ou maison des femmes à Pikine
Vues du vernissage, installation évolutive des écritures du quartier

LES FORMULAIRES DE PIKINE

Installation in situ évolutive, vue du vernissage, Centre culturel Apix, Biennale Off Dakar 2018

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